Théo Argence

Issu d’une famille de paysans et de petits artisans, les parents de la famille de sept enfants (Théophile est l’avant dernier) s’installent à Vienne (Isère) vers 1895. Théophile Alphonse est né le 7 juin 1892 à Saint-Rambert-d’Albon dans la Drôme. La famille est modeste, plutôt pauvre.

A l’école communale, le petit Théophile se montre extrêmement studieux, ce qui conduit ses parents à faire tous les sacrifices (ainsi que pour ses frères) pour l’inscrire à l’École professionnelle de Vienne où il suit un brillant cursus pendant quatre ans. Il pense alors à s’inscrire à l’École nationale des arts et métiers mais le désir de ne plus plus être une charge pour la famille et de gagner sa vie se fait plus fort et le pousse à se faire embaucher comme dessinateur dans un atelier de constructions mécaniques.

Le syndicalisme dans l’âme dès 1909, il fréquente très rapidement la Bourse du travail et demandera à quitter le statut privilégié du bureau d’études pour rejoindre l’atelier. Pendant les années suivantes, Théophile devient Théo -et même « Ursus », pseudonyme sous lequel il signe des articles dans la presse syndicaliste- et son activité militante est très intense (CGT Parti socialiste-SFIO) et elle est détaillée dans cet article disponible sur internet.

Installé à Saint-Priest (Rhône) où il crée un atelier de serrurerie, il s’intéresse sérieusement à la vie de la cité, au confort de ses concitoyens et devient maire en 1929.

Théo Argence a laissé une empreinte indélébile à Saint Priest, où le théâtre municipal porte son nom. Il y a officié en tant que maire de 1929 à 1940. C’est sous son mandat que la municipalité a fait l’acquisition du château et de son parc.

Il se consacre à la gestion tranquille du vieux bourg rural de Saint Priest. Ses actions en faveur de ses adiministrés sont multiples : aménagement des réseaux d’eau et de gaz, achat de terrains, création du stade et de la « Maison du peuple » inaugurée en 1935. Militant laïque, fondateur de l’Amicale du même nom, Théo Argence prône le sport et la culture pour tous. Pendant ses mandats successifs, 26 salles de classe ont été créées, les rues officiellement baptisées et les maisons numérotées, le château et son parc ont été rachetés par la municipalité. Il crée de plus une soupe populaire, institue des allocations chômage et crée l’Office Public d’Habitations à bon marché (HBM), dont il sera le premier Président jusqu’en 1940. Les habitations à loyer bon marché sont pourvues de tout le confort moderne. Le programme est stoppé pendant la guerre et ne sera pas repris. Il est révoqué de ses fonctions par le gouvernement de Vichy en juillet 1940, en raison de ses liens avec la Résistance, emprisonné puis assigné à résidence dans le Lot. Il demeurera à Saint Priest jusqu’à son décès le 7 août 1975.

Aujourd’hui, le théâtre de Saint-Priest, et l’ancienne Maison du Peuple, portent le nom de Théo Argence.

Centre culturel Théo Argence
Théâtre Théo Argence
Le Petit Parisien, 20/09/1941

> Théo Argence sur Généanet
> Un article très complet sur Théo Argence syndicaliste

←   Retourner à la galerie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Créé par David Argence
(Baeserta : Divinité celtique des Pyrénées • Déu celta dels Pirineus)